Saint Georges Patrimoine

Saint Georges devient Beausite

1789-1815 Révolution & premier Empire

Comme partout en France, une période très perturbée s’ouvre à Saint Georges au moment de la Révolution. L’abbaye va disparaitre, les bâtiments seront vendus. Le Château de Serrant a failli bruler. Le nom de Saint Georges disparait aussi.

Saint- Georges devient en effet une ville républicaine et  prend le nom de Beausite le 18 avril 1794, et cela pour 4 années uniquement, la Révolution ayant voulu supprimer toutes les références religieuses.
En 1789, à l’abbaye, il ne restait plus que 5 chanoines dans ce grand bâtiment de 18 pièces. Ils purent choisir entre prêter serment à la nouvelle constitution civile du clergé, ou revenir à la vie civile. Certains préférèrent la clandestinité.
 
Le 2 novembre 1789, l’Assemblée Nationale décréta la nationalisation de tous les biens ecclésiastiques qui pouvaient être vendus pour renflouer des caisses de l’état, vides, et payer les membres du clergé.
Le nouveau palais abbatial, ainsi que l’ancien jouxtant l’abbaye, et le réfectoire furent acquis par le notaire Péan, l’un des premiers maires de Beausite.
La maison conventuelle (l’actuelle mairie), l’église et la Tête Noire furent vendues le 7 juillet 1795 à Puny, aubergiste et à Pierre Gourdon, marchand cultivateur, avec obligation de détruire le chœur de l’église.
Le mobilier de l’abbaye partit aux enchères le 31 août 1791.
 
En 1793, les révoltés Vendéens traversèrent Saint Georges, après avoir franchi la Loire à Saint-Florent et alors qu’ils allaient assiéger Angers. Après leur défaite en décembre 1793, des chouans resteront cachés dans les forêts du canton en particulier à Saint Augustin des Bois représentant une menace (les fermes sont pillées) et recrutant dans leurs rangs. Le vicaire Coudroy, ancien chanoine de l’abbaye, est accusé d’être l’un des leurs. Le bourg de Saint Georges est régulièrement pillé : pour se défendre, on érige des fortifications. Avant de disparaître, les chouans pillent Champtocé le 19 juin 1799 et attaque Saint Germain avant de fuir vers le sud.
 
 
 
Cahier de doléances de Saint Georges en 1789

Cahier de doléances de Saint Georges sur Loire

Portrait d'Antoine Walsh

Antoine Walsh, comte de Serrant

Au château de Serrant, en Octobre 1789, les fermiers du domaine manifestent. Depuis le mois de juillet, le comte Antoine Walsh, de nationalité irlandaise a quitté la France pour l’Autriche. C’est son épouse Renée Anne de Choiseul qui va gérer les doléances des manifestants. Le château et le domaine ont oscillé durant la fin du siècle, entre destruction et  saisies ne subissant finalement que peu de dégradations. Le comte récupérera son château à son retour d’exil en 1802.
 
En 1808, Napoléon rentrant de Nantes vers Paris, s’arrêta à Serrant pour rendre visite à Mme Louise de Vaudreuil, seconde épouse d’Antoine Walsh, et dame de compagnie de l’impératrice Joséphine. Bien qu’assombri ce jour-là, par l’annonce de la défaite de ses armées en Espagne, à Bailén, Il s’exclama en arrivant :« Je vois enfin un château en France ».
 
A la fin du premier Empire, le village sera occupé par les armées prussiennes.

À cette période