Comme partout en France, une période très perturbée s’ouvre à Saint Georges au moment de la Révolution. L’abbaye va disparaitre, les bâtiments seront vendus. Le Château de Serrant a failli bruler. Le nom de Saint Georges disparait aussi.
Saint- Georges devient en effet une ville républicaine et prend le nom de Beausite le 18 avril 1794, et cela pour 4 années uniquement, la Révolution ayant voulu supprimer toutes les références religieuses.
En 1789, à l’abbaye, il ne restait plus que 5 chanoines dans ce grand bâtiment de 18 pièces. Ils purent choisir entre prêter serment à la nouvelle constitution civile du clergé, ou revenir à la vie civile. Certains préférèrent la clandestinité.
Le 2 novembre 1789, l’Assemblée Nationale décréta la nationalisation de tous les biens ecclésiastiques qui pouvaient être vendus pour renflouer des caisses de l’état, vides, et payer les membres du clergé.
Le nouveau
palais abbatial, ainsi que l’ancien jouxtant l’abbaye, et le
réfectoire furent acquis par le notaire
Péan, l’un des premiers maires de Beausite.
La
maison conventuelle (l’actuelle mairie), l’église et la Tête Noire furent vendues le 7 juillet 1795 à Puny, aubergiste et à
Pierre Gourdon, marchand cultivateur, avec obligation de détruire le chœur de l’église.
Le mobilier de l’abbaye partit aux enchères le 31 août 1791.
En 1793, les révoltés Vendéens traversèrent Saint Georges, après avoir franchi la Loire à Saint-Florent et alors qu’ils allaient assiéger Angers. Après leur défaite en décembre 1793, des chouans resteront cachés dans les forêts du canton en particulier à Saint Augustin des Bois représentant une menace (les fermes sont pillées) et recrutant dans leurs rangs. Le vicaire
Coudroy, ancien chanoine de l’abbaye, est accusé d’être l’un des leurs. Le bourg de Saint Georges est régulièrement pillé : pour se défendre, on érige des fortifications. Avant de disparaître, les chouans pillent Champtocé le 19 juin 1799 et attaque Saint Germain avant de fuir vers le sud.