Saint Georges Patrimoine

A l'aube de grands changements

1706-1789 le Siècle des Lumières

Plan de la commune en 1786

Plan de Saint Georges en 1786, archives de Serrant

Plan de l'abbaye au 18ème

Plan de l’abbaye au XVIIIème siècle

Au XVIIIe, l’abbaye voit ses dernières grandes constructions se réaliser. Dans la maison conventuelle, aujourd’hui la mairie, la plupart des cheminées ont une facture XVIIIe. Le billard, actuelle salle de musique, et le pavillon symétrique qui abrite  la maison départementale des solidarités, et anciennement la sellerie, datent aussi du XVIIIe.

Le 16 mai 1726, Nicolas Bautru de Vaubrun, comte de Serrant, autorisa les chanoines à annexer le chemin de Saint-Georges à Savennières et à construire l’actuelle rue de Chalonnes.

Les chanoines construisirent également une aile nord (abattue en 1970) qui contenait les cuisines, la boulangerie et, sans doute, les logements des domestiques ainsi que le presbytère (aujourd’hui le restaurant de la Tête Noire)

Saint-Georges était traversé par une allée royale de Paris à Nantes. Ce chemin allait depuis Angers jusqu’au lieu-dit Rochebreuil à Saint Jean de Linières pour traverser ensuite le village de Saint Martin du Fouilloux. Il s’engageait ensuite à travers les bois de Serrant, passait devant la façade du château pour ensuite rejoindre l’abbaye de Saint Georges.

En 1762, on construisit la route royale qui deviendra la RD723. Le chemin de Nantes passait sur la levée de l’étang de la Salle et cheminait au sud de la RD 723. La rue ne mesurait que 3,3 mètres de largeur dans sa partie la plus étroite. Les accidents de circulation, faisant des piétons les victimes, étaient fréquents.

En 1749, l’héritière des Bautru, Madeleine Diane  de Bautru de Vaubrun, duchesse d’Estrées, vendit à Antoine Walsh, armateur nantais, le domaine de Serrant, pour 824 000 livres pour son frère François-Jacques. Les Walsh sont une famille d’immigrés irlandais enrichie dans le commerce triangulaire, et celui du « Bois d’Ebène », ou commerce des esclaves noirs. Ces armateurs irlandais ont beaucoup investi en Anjou et particulièrement à Saint-Georges.

De 1540 à 1761, le Château de Chevigné était la propriété de la famille Chalopin puis, par alliance, de la famille Racapé. Il fut profondément remanié à la fin du XVIIe siècle. En 1761, le Château de Chevigné devint la propriété d’Étienne Fortier, négociant à Saint-Domingue, avant d’être habité en 1773 par Antoine Walsh. En 1789, l’irlandais O’Diette, armateur à Nantes l’acquit, et la demeure resta dans la famille jusqu’au XXe.

Le château de la Bénaudière change également de propriétaire et est soit reconstruit, soit rénové profondément entre 1786 et 1789.

 

À cette période