La charpente du réfectoire des moines
La première abbaye est construite en 1150.
D’après Barthélémy Roger (1659) tout le pays de Saint-Georges appartenait au seigneur du Plessis Macé.
Vers 1150, Rainaud II le Roux (1125-1165) seigneur du Plessis fit construire l’abbaye de Saint-Georges. Il y fit venir des religieux de l’abbaye prestigieuse de la Roë, en Mayenne, d’où était parti, un demi-siècle auparavant, Robert d’Arbrissel, fondateur de l’Abbaye de Fontevrault. Cinq seigneurs du Plessis y ont été inhumés.
En 1180, Raoul de Beaumont, évêque d’Angers, et cousin du comte d’Anjou roi d’Angleterre, le puissant Henri II Plantagenêt consacra l’abbaye.
La première église à l’emplacement actuel daterait seulement de la fin du XIe siècle. Tous les textes assurent qu’en 1150, une petite église, desservie par un certain curé Herbert, abritait les offices religieux. Le plan de l’ancienne église laisse supposer que la nef fut construite en deux fois.
Vestiges de la fresque des Vieillards de l’Apocalypse dans le réfectoire des moines
Les moines, des chanoines réguliers au nombre de sept, obéissaient à la règle de Saint-Augustin, leur imposant une vie en commun et des devoirs d’assistance et d’éducation auprès des fidèles.
De la première abbaye, ne reste que le bâtiment appelé « réfectoire des moines ». C’était la première chapelle de cet ensemble conventuel, qui avait utilisé un lieu de culte datant au moins du Xe siècle voire du VIème siècle. La belle charpente en coque de bateau fut posée plus tardivement entre 1275 et 1284.
L’église et le réfectoire sont les seuls bâtiments dont l’existence est à peu près attestée dès le XIIe-XIIIe siècle.
En 1208, Saint-Georges vit la création sur la rive haute de la Loire, du Prieuré de l’Épinay, dépendant de l’abbaye saint-georgeoise, ainsi que la construction de 3 grands châteaux : le manoir de Serrant, le Château de l’Épinay et le Château de Chevigné, qui dépendaient du Plessis Macé.
Alors qu’une terrible épidémie de peste frappait l’Europe et l’Anjou, l’abbaye reçut en don les prieurés de Chazé sur Argos et du Jaunay en Anjou.
Il est probable que l’abbaye a continué à s’étendre et à s’agrandir durant la fin du XIIIe et la première moitié du XIVe. Son développement profita certainement de la paix, assurée à l’époque, par les ducs d’Anjou, puis par la dynastie Plantagenêt. La rivalité entre ces derniers et le roi de France explosera en 1337 début de la guerre de Cent Ans.
Le Prieuré de l’Épinay