La palatrie en 2007
Cette métairie est située aujourd’hui sur la paroisse de Saint Germain des Prés.. Elle fait partie d’un domaine ou existait plusieurs maisons. Elle faisait partie du temporel de l’abbaye. Elle fut en effet offerte aux chanoines à la construction de l’abbaye au XIIème siècle, faisant partie des cinq métairies données par la famille de Brie, propriétaire du château de Serrant, à qui elles appartenaient. Son nom provient du latin palus, palissade naturelle ou artificielle.
La métairie est constituée d’une chambre basses avec cheminée et four et grenier au-dessus. Deux étables, l’une pour les vaches, l’autre pour les boeufs, une grange et une porcherie compose les équipements. La propriété est entourée de 3 hectares de prés et de 22 hectares de terres labourables.
Dès le XVIIème siècle la métairie est considérée dans un très mauvaise état. En 1733, elle fait l’objet d’une expertise comme les autres métairies, à l’occasion de la succession de l’abbé Jean-Louis Caton de Cour. Des travaux de rénovation sont nécessaires : le four et la cheminée doivent être complètement reconstruits. Des travaux de maçonnerie et sur la charpente sont à réaliser pour consolider l’édifice. Les portes de l’étable à vaches et de la porcherie doivent être remplacées. La couverture et certains murs de l’étable sont en ruine. Le montant des réparations s’élèvent à 141 livres. En 1747, ces travaux ne semblent pas avoir encore été réalisés et il faudra maintenant débourser 381 livres pour restaurer la ferme.
Acte de vente du Petit Vaurichard en 1795 (ADML)
Les actes notariaux concernant les baux permettent de retrouver les occupants de la métairie durant cette période :
16 juin 1733, bail de François Valleuse.
4 décembre 1741, bail de François Lhermite (130 livres)
15 mars 1756, bail de Marguerite Brossais veuve Lhermite (136 livres)
12 novembre 1766, bail de René Bellouin.
19 février 1776, bail de François et René Reuillier ;
2 août 1776, bail de René Reuillier
22 février 1791, Joseph Legendre.
En 1791, suite à la Révolution, la métairie est nationalisée comme tous les biens du clergé et vendue le 22 février 1791 aux enchères au prix de départ de 8 000 livres. Le sieur Lechalat en propose 9 000 livres suivi par Julien Heuretlou, fils de Julien Heurtelou, qui surenchérit à 10 300 livres. Le sieur Parisot fait une proposition à 12 700 livres mais Heurtelou suit à 13 300 livres. Parisot augmente son offre à 13 500 livres mais c’est finalement Julien Heurtelou qui achète la métairie à 13 600 livres. A la même période, ses tantes achètent également le Grand Faiteau et le Petit Faiteau ainsi que la la Bouvière, le Grand Soucy et le Petit Soucy mais également les Petites Touches et l’étang de Dauphin au nord du village. Avec l’achat de ces terres qui entourent le château de la Bénaudière, les Heurtelou créent un vaste domaine agricole au nord de Saint Georges sur Loire.
Sources
Le temporel de l’abbaye de Saint Georges sur Loire, Denis Mercier