Traces des voutes du cloitres sur le réfectoire des moines
Cheminée du réfectoire des moines
Au XVIe siècle, les abbés successifs entreprennent des travaux sur l’abbaye : Louis Samson, abbé en 1522, réalise les cloîtres dont il subsiste des traces sur le mur extérieur du réfectoire des moines. Jean Chaudron, premier abbé commendataire, fait faire les voûtes du chœur. En effet, en 1534, l’abbaye de Saint Georges tombe en commende. Une abbaye tombe en commende quand elle n’a plus de religieux comme abbé. L’abbé peut être un civil. Il recueille les fruits de la gestion de l’abbaye que l’on appelle le bénéfice. Bien entendu, être abbé commendataire d’une abbaye est une aubaine financière pour un civil. Ces abbés civils, ne vivaient pas à l’abbaye, certains n’y sont jamais venus. La direction du monastère est alors confiée au prieur.
De 1541 à 1575, l’abbé se nomme Antoine Millet. Cet abbé entreprit d’importantes modifications de la première église et du bâtiment attenant. La première église est transformée en réfectoire. Il installe un plancher intermédiaire. Le long du pignon est, il fait monter une grande cheminée, qui va écraser la fresque des vieillards de l’apocalypse. Au sud il ouvre une grande porte et une fenêtre à meneaux et aménage une petite porte en fenêtre pour éclairer le lecteur du réfectoire. Dans tout le bâtiment, il fait exécuter des décorations : les grosses poutres du plancher sont entièrement peintes et sur le manteau de la cheminée, il fait peindre une citation de l’évangile de Saint Matthieu en lettres d’or sur fond bleu : Jésus discumbebat cum discipulis et en dessous : Haec faciebat Antonius Millietus, divi Georgii abbas, anno Domini 1573.
Le premier palais abbatial est construit, contigu à la première église/réfectoire, le bâtiment est destiné au domicile de l’abbé. Une cheminée renaissance orne la salle du logement. Elle a été donnée vers 1889 au musée Saint Jean à Angers, où elle est toujours exposée.
Le château de Serrant fut agrandi et remodelé, vers 1540 par l’architecte Jean Delépine, architecte du Logis Pincé à Angers. Le château, alors propriété de Charles de Brie, aux allures médiévales est remplacé par les premières constructions de l’édifice actuel. A la mort de Charles de Brie en 1593 épuisé par les dettes, le gouverneur d’Anjou fait occuper le château au nom du roi. Les terres sont alors vendues pour rembourser les créanciers.
En 1539, Pierre Poyet, frère du juriste angevin qui rédigea l’ordonnance de Villers-Cauterets pour François 1er, acheta le château de l’Épinay.
Le complexe abbatial au XVIème siècle