Ce que l’on appelle aujourd’hui communément l’abbaye de Saint Georges était la maison conventuelle d’un vaste complexe abbatial. C’était donc le lieu de vie des chanoines. Le bâtiment tel qu’on le voit aujourd’hui, date de la deuxième moitié du XVIIème siècle. Il fut construit pour remplacer celle que le seigneur de Brie du Plessis-Macé, alors propriétaire du lieu, avait fait édifier vers les années 1150 pour abriter des chanoines de l’ordre de Saint Augustin.
Plusieurs fois pillée, puis incendiée, victime des différentes guerres qui ont ravagé la région au cours du XVème siècle, c’est sous le règne de Louis XIV qu’elle prit son aspect actuel.
Deux personnages ont signé sa construction : Maurice Cellier, d’abord, mort en 1684 pendant les travaux et Sébastien Simonneau qui l’acheva en 1691, avant d’édifier le palais abbatial. Il est également l’architecte de la chapelle du château de Serrant.
Sa façade, modèle de sobriété, de symétrie, d’élégance illustre parfaitement l’architecture du Grand Siècle. Ses jardins qui descendent vers l’étang d’Arrouët et qui appartenaient autrefois aux chanoines, complètent l’harmonie de l’ensemble.
A l’intérieur, il faut voir le grand escalier classé et la vaste salle capitulaire, dans laquelle des noms célèbres du XVIIème siècle ont résonné : celui de Jean-Baptiste Lully fils, qui fut abbé de Saint Georges, et celui de Jean Racine qu’un procès opposa à l’abbaye à cause des revenus du prieuré de l’Épinay.
L’abbaye est aujourd’hui l’hôtel de ville de la commune.