Prieuré des Essarts en 2006
Plan des Essarts tiré du cadastre de 1835 (ADML)
Le prieuré des Essarts est situé à Saint Léger des Bois à 10 km au nord-est de Saint Georges sur Loire. Il faisait partie du temporel de l’abbaye, c’est-à-dire des sources de revenu.
L’origine de la paroisse est incertaine. Au XIIème siècle, elle dépendait du seigneur de Bécon avant de devenir la propriété de la famille de Brie, les seigneurs du château de Serrant.
Le prieur devait tous les ans, à la fête de Notre Dame l’Angevine, le 8 septembre,verser la dime, l’impôt sur les récoltes, en froment. En 1660, le prieuré doit ainsi plus de 600 litres de froment à l’abbé de Saint Georges sur Loire
En 1747, une expertise décrit l’église des Essarts : le clocher est situé au milieu de la nef qui débouche sur un chœur de 5 mètres de diamètre. Le montant des travaux pour sa rénovation est alors estimé à 140 livres.
Des terres sont rattachées à ce prieuré : la métairie du petit Candé, 1 hectare de prés, 2,5 hectares de terres labourables et 1,6 hectares de vignes.
Bulle du pape Alexandre VI (Rodrigo Borgia) en faveur de Louis Sanson, prieur de Saint-Aubin-des-Essars datée du 3 décembre 1492
En 1791, le prieuré est nationalisé comme tous les biens du clergé et vendu le 17 mai 1791 à Gabriel Guibert, curé des Essarts.
La paroisse des Essarts est supprimée en 1793 et rattachée à Saint Léger des Bois. L’église est déconstruite en 1864 pour construire le chemin de Saint Léger des Bois.
Sources
Le temporel de l’abbaye de Saint Georges sur Loire, Denis Mercier
Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine & Loire, Célestin Port
Les prieurs-curés des Essarts
Date de nomination | Prieur |
1481 | Michel Belhomme |
1492 | Louis Samson |
1513 | Guy Dorange |
1553 | Guy Aubineau (mort le 14 septembre 1579 |
René Brault | |
1641 | Jean Garnier |
1641 | François Garnier |
1660 | Lambert, vicaire à Cheffes |
1661 | Barthélémy Roger : il débutte dans l’église au prieuré Saint Pierre de Montreuil Bellay puis il entre dans l’abbaye bénédictine de Saint Nicolas d’Angers en 1562 alors que les guerres de religion avec les huguenots font rage. Il se retire sans changer d’ordre à l’abbaye de Saint Georges (où les religieux étaient des augustins) Il reçoit le prieuré des Essarts. Agé, il vit à Angers où il rédige une histoire de l’Anjou sur laquelle il travaillera plus de 40 ans. Il meurt à Angers le 9 novembre 1694 alors qu’il envisage d’aller faire imprimer son ouvrage à Paris. |
1673 | François Rousson, sous-diacre et principal du collège de Braumont e, 1659, curé de Pruniers en 1668 |
1696 | Thomas Jouffroy ( 1665 – 17/10/1728 aux Essarts) |
1732 | Michel Cesbron ( ?- 1755 ?) |
1760 | Janvier ( ? – 1765 ?), guérisseur originaire des environs de Château Gontier, il acquit une grande réputation notamment en soignant gratuitement les pauvre. Devenu prêtre, il continua d’exercer à Angers. |
1772 | Gabriel Guibert, né à Brissac le 22 février 1737, il devint vicaire de Champtocé le 6 novembre 1762 puis curé des Essarts, le 24 juillet 1772. Il prêta serment à la Révolution le 15 mars 1791 et célébra le culte constitutionnel à Saint Léger des Bois. Il devient officier public jusqu’en 1793. Lors des soulèvements des armées vendéennes, il se réfugie à Angers. Il renonce à toute fonction religieuse le 2 février 1794. Il meurt le 19 mars 1798 dans son presbytère à Saint Léger des Bois. |
Sources :
Lemesle, Notice sur l’abbaye de Saint Georges sur Loire
Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine & Loire, Célestin Port