La Chevallerie en 2006
Situation de la Chevallerie en 1786
Cette métairie située au sud-est du bourg de Saint Georges sur Loire, faisait partie du temporel de l’abbaye : propriété de l’abbaye, elle était louée à des fermiers qui l’exploitaient. Ces terres furent en effet offertes aux chanoines à la construction de l’abbaye au XIIème siècle, faisant partie des cinq métairies données par la famille de Brie, propriétaire du château de Serrant, à qui elles appartenaient. La propriété était nominative, cela signifie que chaque nouvel abbé devait racheter les droits sur la propriété à Serrant. Comme on le devine aisément, le nom de cette métairie est lié au cheval : élevage de chevaux, ou propriété d’un chevalier.
La ferme se composait en 1791 d’un bâtiment avec deux chambres dont une est dotée d’une cheminée et d’un four au dessus desquelles se trouve un grenier, d’une étable à bœufs, d’une étable à vaches et de plusieurs soues à cochons. Elle possède 6 hectares de prés et 21 hectares de terres labourables.
Comme pour les autres métairies appartenant à l’abbaye, une expertise est réalisée en 1733 lors de la succession de l’abbé Caton de Court. Dans le logement, les ouvertures doivent être refaite, les murs et la charpente consolidés et le four rénover. Dans les étables et les soues à cochons, les portes doivent être refaites et la couverture restaurée.
L’ensemble des travaux est évalué à 265 livres. En 1747, ce montant est revu à la hausse : les réparations sont estimées à 551 livres.
Acte de vente de la Chevallerie en 1791 (ADML)
Les actes notariaux concernant les baux permettent de retrouver les occupants de la métairie durant cette période :
24 juillet 1688, René Legendre
18 décembre 1741, bail à Charles Greffier, renouvelé le26 mai 1747 pour 240 livres puis le 3 novembre 1766, puis le 21 octobre 1771
En 1791, suite à la Révolution, la métairie est nationalisée comme tous les biens du clergé et vendue aux enchères le 13 avril 1791 au prix de départ de 12 500 livres. Les propositions ne manquent pas pour cette métairie : quatre hommes se disputent la ferme. Le sieur Beraut, Richou, Sozeau et Parisot. Les enchères montent : Parisot qui avait échoué à acquérir le Grand Soucy quelques semaines auparavant, achète la Chevallerie pour 19 600 livres.
Sources
Le temporel de l’abbaye de Saint Georges sur Loire, Denis Mercier
Notice historique sur l’abbaye de Saint Georges, Lemesles