Située sur l’ancienne place du champ de foire, l’actuelle place Monprofit, cette maison passa dans les mains de nombreux propriétaires et abrita des activités diverses, passant tour à tour d’auberge à caserne de gendarmerie !
Autrefois, cette maison portait le nom de « Corne de Cerf ». On trouve cette référence dans le document « fief de la ville » aux archives municipales et dans des documents du château de Serrant datant de 1748.
On trouve la première référence à « Corne de Cerf » dans le censif du fief de l’abbaye de 1506 à 1508, liasse 1022 du chartrier de Serrant. En 1547, le propriétaire est Jean Jacquelin.
La première description du domaine du Petit Serrant date de 1692. C’est une expertise contenue dans la liasse 1027 du chartrier de Serrant. La propriété à l’entrée est de Saint Georges est importante : la maison principale, deux petites maisons, cave, écuries, boulangerie, fours , appentis, jardins et cours. Ajoutons à cela deux métairies : la Guimeslière et le Grand Batonnet. La propriétaire est Mademoiselle Chase Gravé. Ce qui surprend, c’est que dans un acte de décès de Jean Cerisier du 10 octobre 1682, cet homme est décédé « dans l’hôpital du Petit Serrant ». Le mot hôpital possède un sens différent de celui actuel : maison d’hospitalité, c’est-à-dire accueil des gens de passage.
Le Petit Serrant est resté dans la famille Gravé jusqu’en 1741, où René Gravé chevalier de la Roche de Boistravers vend à Mathurin Tassin, notaire Sourciller. Dans un bail de location d’une petite maison du domaine, daté du 22 juillet 1743, M.Tassin est dénommé « maître boulanger et hosbergiste », ce qui veut dire que la maison est transformée en auberge ; le notaire est Jacques Greneron-Ternant, père de Jean-Jacques Greneron Ternant, deuxième maire de Saint Georges. Plus tard elle sera nommée la « Boule d’Or ».
La propriété va changer de propriétaire de nombreuses fois à compter du XVIIIe siècle passant notamment dans les mains de Sophie Walsh, fille d’Antoine Walsh de Serrant.
En 1845, l’ensemble est loué au département de Maine et Loire pour le casernement de la brigade de gendarmerie à cheval. La maison est alors modifiée et on crée une cellule à l’étage avant d’être de nouveau vendue en 1849.