Saint Georges Patrimoine

Charles Thierry

1790-1860

vitrail de l'église de Saint Georges de Charles Thierry

Vitrail de l’église de Saint Georges sur Loire réalisé par Charles Thierry

Vitrail de combrand réalisé par Charles Thierry

Vitrail de la vie de Saint Jean Baptiste, église de Combrand (79) réalisé par Charles Thierry en 1858

Charles Thierry naît à Saint Georges le 14 novembre 1790 dans une famille d’artisans. Il étudie la ferblanterie et la peinture de décoration à l’école de dessin d’Angers. Incorporé en 1809, il est fait prisonnier. Il met alors à profit ses talents artistiques et apprend le métier de vitrier. Libéré en 1814, il épouse Marie Landais en 1815 à Saint Georges où il a repris l’atelier familial.

Son métier l’amène à travailler au château de Serrant. Madame la comtesse de Serrant, Louise Charlotte de Rigaud de Vaudreuil, épouse d’Antoine Joseph Walsh de Serrant, remarque la qualité du travail de Charles Thierry. La comtesse, artiste elle-même, propose à Charles Thierry de faire en commun de la peinture et de la dorure sur porcelaine. Pour développer cette technique, elle fait venir au château de Serrant, Claude-Charles Gérard de la Manufacture Royale de Sèvres.

Charles Thierry peignit durant quatre ans les porcelaines des châteaux de Brissac et de Serrant.

Mme la comtesse lui suggère alors de s’initier à la peinture sur verre. Au XVIIème siècle, la mode était au vitrail «clair» avec un entourage de couleur. Cet entourage était en fait de la peinture sur verre clair. La fabrication du verre teinté dans la masse était pratiquement arrêtée. La période révolutionnaire a d’une part vu la disparition des mécènes et surtout la démolition des églises ou leur transformation en bâtiments civils.

En 1825, Charles Thierry trouve un vieux traité sur la fabrication du vitrail et fait de premiers essais qui habilleront l’église de Saint Georges en pleine construction.

On date de 1828, la fabrication des vitraux de l’église de Saint-Georges. En 1836, il crée un atelier à Saint-Georges. Il commence à être connu. En 1837, il réalise 4 verrières pour l’église de Béhuard. Il en réalise pour l’église Saint-Laud à Angers, ainsi que pour l’église du Lion-d’Angers et celle de Bouchemaine. En 1842, son fils Charles le rejoint après un séjour de 4 années à la Manufacture de Choisy-le-Roi. En 1846, l’atelier de Saint-Georges trop petit est transféré à Angers 20 rue d’Orléans (Aujourd’hui, rue Paul Bert). Il emploie une dizaine d’ouvriers : maquettistes, coupeurs, peintres, cuiseurs, metteurs de plomb, poseurs. En 1847, il est candidat non retenu à la réfection des vitraux de la Sainte-Chapelle à Paris. En 1857, il restaure des vitraux de la cathédrale d’Angers, restauration contestée d’ailleurs. Au total, c’est près de 200 vitraux qui sortiront de l’atelier Thierry. De nombreuses églises du département sont décorées de ses œuvres.

Charles Thierry meurt le 19 mars 1860. Son fils continue l’atelier paternel jusqu’en 1868.