Le château de l’Épinay dont l’histoire remonte, comme celle du prieuré, au XIIIe siècle, a subi au cours des temps de nombreuses transformations.
Il a d’abord fait partie du domaine du Plessis-Macé, puis lorsque celui-ci fut vendu au XVIIe siècle, de celui de Serrant.
Lorsque, à partir des années 1640, une fièvre de construction s’empara de la paroisse de Saint Georges sur Loire, et que les demeures seigneuriales, à l’image de Serrant, s’agrandirent et se transformèrent, le manoir de l’Épinay fut prolongé vers le sud par un grand bâtiment. Sa façade évoque celle de l’abbaye de Saint Georges.
Des constructions plus anciennes, témoignant de son histoire, il reste la fuie, ou colombier. Elle fut, sans doute, une tour de la première enceinte fortifiée datant des années 1200. Cette fuie comprend 400 trous de boulins ou nichoirs, chaque trou correspondant à une surface de la propriété. On s’accorde à penser que 2 trous de boulins représentent approximativement 1 hectare. Seuls les seigneurs pouvaient posséder une fuie et disposer ainsi de la précieuse colombine, ou fiente des pigeons qu’ils y récoltaient et qui constituait un engrais apprécié.
La tour carrée, ancien logis seigneurial, date du XVe siècle.
Tout le sud-ouest de la paroisse de Saint Georges constituait sa richesse : c’était une partie des rives de la Loire, des terres fertiles en vallée, des bois, des métairies et des closeries (c’est-à-dire de toutes petites exploitations ne possédant ni animaux ni matériel de labour).
Ces terres étaient la possession de grandes familles de l’Anjou : les Gastinel au XIIème, les Montalais de Vern à partir du XVème, les La Jaille puis les Vrie-Serrant et les Andigné. En 1730, la propriété est vendu à la famille de Cumont. En 1874, Arthur de Cumont, ministre de l’instruction et maire de Saint Georges , en hérite. Au XXème, le château est la propriété de Jean Gasiorowski, maire de Saint Georges de 1947 à 1959.
C’est aujourd’hui une propriété privée, un hôtel, restaurant, espace de bien-être.