Prieuré de Mée en 2007
Le prieuré de Mée est situé à 50 km au nord de Saint Georges sur Loire. Il faisait partie du temporel de l’abbaye, c’est-à-dire des sources de revenu. Le prieuré aurait été fondé par les moines de la Roë vers 1150. Le seigneur du fief de Mortier Crolle en aurait fait don à l’abbaye de Saint Georges sur Loire.
Le prieur devait tous les ans, à la fête de Notre Dame l’Angevine, le 8 septembre,verser la dime, l’impôt sur les récoltes, en blé et en froment. Des terres, des closeries et des maisons étaient rattachés à ce prieuré et généraient des revenus considérés comme importants.
En 1747, une expertise décrit l’église de Saint Augustin des Bois : la nef fait 18 mètres de long sur plus de 7 mètres de large. Le clocher est soutenu par quatre poteaux de bois. Des travaux sont à réaliser pour un montant de 343 livres.
Le prieuré a été construit dans la deuxième moitié du XVIIème siècle.
Eglise Saint Pierre de Mée
En 1791, le prieuré est nationalisé comme tous les biens du clergé et vendu.
Sources
Le temporel de l’abbaye de Saint Georges sur Loire, Denis Mercier
Les prieurs-curés de Mée
Date de nomination | Prieur |
1322 | Pierre Barbou |
1381 | Foulques de la Quetterie |
1429 | Olivier de la Pommeraie |
1443 | Guillaume Le Pelloux |
1469 | Gilles Le Mercier |
1530 | Pierre de Soucelles |
1561 | Mathurin Dufay, chapelain de Saint Nicolas dans l’église de Gennes |
1577 | Christophe Jaubert |
1599 | Olivier Guillet |
1605 | Jean Olivier, sieur de la Motte |
1638 | René Avril, né à Angers, licencié en droit, chantre et chanoine de Saint Pierre d’Angers en 1612, syndic du clergé d’Anjou en 1613, chantre et chanoine de Saint MArtin d’Angers e, 1614. Il voyage à Rome entre 1618 et 1625. En 1625, il est nommé député ordinaire du clergé. Il arrive à Mée en 1638, fait face à une épidémie en 1639. Il meurt le 19/8/1640 à Mée. |
1640 | Jean Martineau, neveu de René Avril, il devient chanoine et archidiacre d’Angers |
1644 | Taupin |
1645 | Pierre Mesnil, seigneur de l’Etayer, né 1613 et mort en 1650 à Chateau-Gontier |
1651 | Brault |
1653 | Noulleau, établit une maison de charité à Mée, engage un chirurgien, persuade les cabaretiers de Mée “de laisser leur métier comme très dangereux”. Il se retire en 1660 à Angers, chez sa mère, où il meurt peu de temps après. |
1661 | Pierre Brault, né en 1608 et décédé le 20/7/1687, il favorisa le mise en place de la réforme de Sainte Geneviève à l’abbaye de Saint Georges sur Loire servant d’intermédiaire avec l’abbé Jacques Adhémar de Grignan, évêque d’Uzès |
1667 | Victor Prud’hommeau, nommé prieur-curé de Marcillé-la-Ville en 1669, il décède en 1704. |
1705 | Augustin Louis Rodoyer du Gravier décédé le 20/1/1708 à Sainte Geneviève à Paris |
1708 | François Abel de Marans né à Mazières (37) en 1695, décédé le 20/5/1739 à Mée |
1739 | Antoine Barbe de Teyson (Teiston ou Tréson ou Teyfon ou Tréfon), né le 19/05/1700 à Saint Laurent de Gorre près de Limoges, décédé le 26/8/1749 à Mée |
1749 | N. Baudier |
1751 | Pierre André Darlus de Monteclerc (Montclerc, Montcler, Mauclerc ou Moncler), né le 14/09/1719 à Angers et décédé le 24/12/1780 à Mée |
1780 | |
1784 | Pierre Eloy Lalesse né le 1/12/1752 à Barbonne (51) et décédé le 24/12/1827 à Villemoisan |
1785 | Jean-Baptiste Eloi (Edme ?) Brouée (ou Brouez) né à Troyes (10) le 30/8/1751. A la Révolution, il refuse de prêter serment et doit quitter sa paroisse le 9 septembre 1791. Il est incarcéré à Laval et déporté en Angleterre depuis Granville le 17 septembre 1792, il revient à Mée vers 1800 où il reprend le culte. En 1802, l’autorité dit de lui qu’il est tranquille et qu’il jouit d’une mauvaise santé, devenu presque aveugle. Il meurt à Mée le 18 janvier 1828 |
Sources :
Lemesle, Notice sur l’abbaye de Saint Georges sur Loire
Les génovéfains en haute-Bretagne, en Anjou et dans le Maine, Yves Breton
Prosopographie génovéfaine, Nicolas Petit
Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Alphone Angot