Saint Georges Patrimoine

Emile Faugeron

1829-1911

portrait d'émile faugeron

Emile Faugeron est né le 24 mai 1829 à Saint Georges sur Loire. Son père, Julien Faugeron, médecin, meurt la même année. Emile Faugeron est élevé par sa mère, Alix Lefebvre. Emile Faugeron entre en 1848 à l’Ecole Polytechnique. Sous-lieutenant élève à l’Ecole d’application de Metz, il est nommé en 1852, lieutenant au 3ème régiment du génie à Montpellier avant d’être bientôt détaché en Algérie.

Durant la campagne d’Italie, il est capitaine du corps d’élite du génie de la garde impériale. En 1859, les armées de l’Empire français et du royaume de Sardaigne affrontent celles de l’empire d’Autriche. Il se distingue durant la bataille de Magenta, le 4 juin 1859 opposant l’armée de Napoléon III aux autrichiens. Emile Faugeron en sort distingué de la croix de chevalier de la Légion d’honneur.

Emile Faugeron se marie le 10 novembre 1863 à Saumur avec Caroline Ratouis avec qui il aura trois enfants.

Officier d’ordonnance du général Prudon depuis 1867, Emile Faugeron devient commandant de l’armée de Metz en 1870 pendant la guerre franco-prussienne. Ce conflit va opposer,  la France à une coalition d’États allemands dirigée par la Prusse, du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871. Emile Faugeron est alors fait prisonnier en Allemagne.

A son retour de captivité, il prend part à la campagne contre la Commune, l’insurrection populaire des Parisiens contre le gouvernement, qui ébranla Paris durant 72 jours du 18 mars 1871 au 28 mai de la même année. Il conduit ses troupes à l’assaut du fort d’Issy et reçoit la rosette d’officier de la Légion d’honneur.

Après la guerre, il travaille à la réfection des fortifications en particulier du fort de Palaiseau en Ile de France et est promu lieutenant-colonel en 1875 puis colonel à Orléans en 1879. En 1881, il est appelé à Montpellier au commandement du 2ème régiment du génie.

Général de brigade d’infanterie à Perpignan en 1885 et ensuite gouverneur de la ville de Grenoble, où il reçoit la croix de commandeur, il est appelé au commandement supérieur de la place de Lyon et promu général de division en 1890 et grand officier de la Légion d’honneur en 1893.

En 1893, Emile Faugeron est veuf : sa femme meurt à l’âge de 49 ans. Passé réserviste, il vient se fixer à Saint Georges sur Loire dans sa maison familiale de la Géronière. Il est bientôt élu conseiller municipal puis, en 1898, maire, suivant ainsi les traces de son grand-père Julien Alexis Faugeron, maire de 1809 à 1815 et de son oncle Séréné Faugeron, maire de 1848 à 1869.

En 1900, la mort d’Arthur de Cumont, lui permet de remporter le siège de conseiller général du canton de Saint Georges sur Loire sans concurrent. Il est réélu en 1901 et 1907 et prend part aux travaux de l’Assemblée départementale dont il devient l’un des vice-présidents.

Attaché aux valeurs catholiques, il n’est pas sans montrer une frilosité contre les lois imposant un enseignement laïc mais doit malgré tout ouvrir une école publique de filles en 1901.

Il meurt le 3 février 1911 à Saint Georges sur Loire. Ses obsèques ont lieu à Saint Georges le 6 février dans une simplicité voulue par le général Faugeron. Les habitants de Saint Georges mais également de toutes les communes du canton ainsi que d’Angers, se rassemblent pour lui rendre un dernier hommage en présence du maire, Louis Cotte de Jumilly mais également d’un sénateur, de députés, du préfet. Simple, courtois, l’homme de 81 ans avait le respect et l’affection de tous.

lettre distinguant émile faugeron au rang de grand officier de la légion d'honneur

En 1893, le général Faugeron est promu grand officier de la Légion d’honneur