La boule de fort se pratique principalement en Anjou. Selon la tradition, ce sont les mariniers de la Loire qui, ayant l’habitude de jouer dans les cales de leur bateau, auraient créé ce jeu. La plus ancienne référence à ce jeu date de 1660. Il se pratique dans des “sociétés”, locaux gérés par un groupe de “sociétaires”.
La boule est faite de bois ou de plastique et pèse de 1,3 à 1,5 kg. Elle est cerclée d’une ferrure. Sa forme est arrondie et ses côtés légèrement aplatis. L’une de ses faces plus bombée que l’autre, lui donne ce qu’on appelle « le fort ». Déséquilibrée, elle ne se couche pas systématiquement.
Le jeu était autrefois en terre et à l’extérieur, ils nécessitaient un entretien rigoureux pour être le plus lisses possible. Aujourd’hui abrités, leur revêtement est, pour la plupart, en matière synthétique. Le jeu fait généralement de 21 à 24 mètres de long sur 6 mètres de large. Sa forme incurvée sur la largeur et rectiligne sur la longueur apporte l’intérêt du jeu. Une planche ferme le jeu à chaque extrémité. Les positions des joueur sont matérialisées par des traits blancs au sol.
Équipé de ses chaussons pour respecter la fragilité du terrain, le joueur doit être stratège et patient. Il est généralement propriétaire de sa paire de boule.
Que le geste soit doux pour placer ou vif pour tirer, la boule doit rouler dès son lancement.
2 équipes de 2 à 4 joueurs avec chacun 2 boules s’affrontent. L’équipe se définit avec un tireur et un rouleur.
Le maître est placé avec le pied, le premier joueur place et la partie commence.
Tout est question de trajectoire et de vitesse de la boule.
Des compétitions sont organisées, les joueurs doivent rapidement apprécier le jeu. Finesse et concentration sont les atouts pour remporter la manche qui se joue en 10 points.