Prieuré des Châteliers en 2006
Chapelle Sainte Apolline par Emile Morel en 1872 (ADML)
Le prieuré des Châteliers est situé sur la commune de Sainte Gemmes sur Loire à 20 km à l’est de Saint Georges sur Loire. Il faisait partie du temporel de l’abbaye, c’est-à-dire des sources de revenu.
Le prieuré est construit au lieu-dit Les Frémurs connus pour ses vestiges gallo-romain. Les ruines d’un temple, d’un théâtre et de grands thermes publics y ont été fouillés à la fin du XIXème siècle. Une chapelle y fut construite au XIIIème siècle vraisemblablement en utilisant des matériaux issus des ruines gallo-romaines (dalles, tuiles, voire même statues). Elle était dédiée à Sainte Apolline, ce qui fait penser que l’édifice gallo-romain était peut-être bâti en l’honneur d’Apollon. La chapelle relevait initialement de Saint Pierre d’Angers avant de passer sous l’influence de l’abbaye de Saint Georges sur Loire qui y établit un prieuré.
Lors de l’expertise des biens de l’abbaye, à la succession de l’abbé Jean-Louis Caton de Court en 1733, une expertise est réalisée sur une grande closerie. Celle-ci est constitué d’un vaste logement avec 4 chambres et un grenier et une cave, d’une boulangerie, d’un pressoir, d’une étable, d’une grange et de vignes. L’ensemble est dans un état de vétusté avancée et nécessite de très lourds travaux estimés pour un montant de 2 793 livres.
En 1747, ce montant est même revu : 6 264 livres seront nécessaires pour rénover la ferme. Une description de la chapelle nous est proposée à la même période : la nef fait 11 mètres de long sur plus de 6 mètres de large et abrite deux autels. Sur les six vitraux, cinq ont été condamnés. La chapelle sert désormais de grange pour stocker les gerbes de foin du fermier, nommé Michel Pinault.
Porte de la chapelle Sainte Apolline devenue une grange en 1919 par Abel Ruel (Musée d’Angers)
Cour intérieur de la chapelle Sainte Apolline et bénitier en 1919par Abel Ruel (Musée d’Angers)
En 1791, le prieuré est nationalisé comme tous les biens du clergé et vendu le 2 mai 1791 au sieur Rabouin.
La chapelle Il subsiste aujourd’hui du prieuré un logis situé sur une haute butte factive.
Sources
Le temporel de l’abbaye de Saint Georges sur Loire, Denis Mercier
Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine & Loire, Célestin Port
Vue des fouilles archéologiques et de la chapelle Sainte Apolline en 1877, dessin d’Hippolyte Godard (Musées d’Angers)
Détails de la chapelle Sainte Apolline, dessin d’Abel Ruel en 1919 (Musées d’Angers)