Le Grand Arrouet en 2006
Situation du Petit Arrouet en 1746
Cette métairie et cette closerie étaient situées à la sortie nord du bourg de Saint Georges sur Loire, non loin de l’étang d’Arrouet. Elles faisaient partie du temporel de l’abbaye : propriété de l’abbaye, elles étaient louées à des fermiers qui l’exploitaient. Ces terres furent en effet offertes aux chanoines à la construction de l’abbaye au XIIème siècle, faisant partie des douze métairies données par les seigneurs du Plessis-Macé à qui elles appartenaient. Le nom de ces deux fermes provient du mot rouet. Le rouet est la roue dentée d’un moulin qui transmet la force hydraulique à l’axe vertical. Il y avait un moulin sur l’étang d’Arouet.
La métairie est citée régulièrement à partir de 1446. Elle était constituée de deux chambres basses avec greniers, de deux étables (une pour les boeufs et l’autre pour les vaches), d’une grange, d’une soue à cochon et d’un cellier avec 3,6 hectares de prés et 19 hectares de terres labourables.
La closerie d’Arrouet a, elle, complètement disparue. Elle était adossée à la levée de l’étang. Le logement comprend deux chambres basses avec grenier et est entouré d’un pré d’un peu plus d’un hectare sur lequel on trouve une étable.
Plan du Grand Arrouet en 1746 (ADML)
Acte de vente du Petit Arrouet en 1791 (ADML)
Les actes notariaux concernant les baux permettent de retrouver les occupants de la métairie durant cette période :
du 28 mai 1770 au 17 novembre 1784 : J. Legeard
Nous connaissons également quelques fermiers de la closerie : Goujon en 1732, et P.Esnault qui signa deux baux, le 14 octobre 1773 et le 20 mai 1778. Ce-dernier était garde chasse de l’abbaye.
En 1791, suite à la Révolution, la métairie et la closerie sont nationalisées comme tous les biens du clergé et vendues aux enchères. La métairie du Grand Arrouet est mise à prix 8 500 livres le 17 mai 1791. Joseph Pierre Péan en propose 10 000 livres. Pierre Gourdon surenchérit à 12 000 livres. Les deux hommes sont très intéressés par ces terres proches du bourg. Le premier, notaire et futur maire de Saint Georges sur Loire, vient d’acheter le logis abbatial et l’étang d’Arrouet. L’autre est aubergiste et achètera quelques mois plus tard la maison conventuelle de l’abbaye. Le sieur Beuchère surenchérit à 14 000 livres. C’est finalement Louis Fournier, fermier et maitre-poste, qui achète la métairie pour 15 000 livres. Joseph Pierre Péan achète la métairie de la Thibauderie ce même jour.
La closerie duPetit Arrouet est mise en vente 650 livres le 12 novembre 1791. Le sieur Delaunay en propose 2 000 livres. Joseph Pierre Péan surenchérit à 2 900 livres et achète la closerie.
Sources
Le temporel de l’abbaye de Saint Georges sur Loire, Denis Mercier