Saint Georges Patrimoine

L'arrivée de l'électricité

1889-1913 Belle époque

lettre de Joseph Pageot de 1912 pour l'installation de l'éclairage public

La lettre de Joseph Pageot du 17 octobre 1912 pour candidater à l’installation de l’éclairage public de Saint Georges

Par délibération du conseil municipal de Saint-Georges-sur-Loire du 4 Novembre 1888, le maire est invité à s’occuper de l’éclairage du bourg. Un premier crédit de 400 francs lui est ouvert, il s’agit seulement d’un éclairage au pétrole. La production et la distribution d’électricité n’existent pas encore.

L’installation se fera sur deux années, 1888 et1889, et coûtera au total 518,15 francs. L’installation est réalisée par l’entreprise BOUVIER d’Angers. Les fournitures proviennent des établissements LUCHAIRE de Paris.

Le 1er avril 1912, Joseph Pageot, un mécanicien qui a développé le cinéma itinérant offre ses services pour réaliser l’électrification du bourg ; le marché lui est attribué le 18 août 1912.

L’installation est à la charge de l’entreprise qui percevra 25 francs par an et par lampes ; 20 lampes seront installées. Le contrat définit les heures d’éclairage : le matin de 5h au jour, le soir  du crépuscule à 23 h. S’y ajoutent des prescriptions particulières : Noël, sur réquisition du maire, par temps de brouillard, etc…

Rue de SAint augustin première moitié du XXème

La rue de Saint Augustin dans la première moitié du XXe siècle : les lampadaires sont fixés sur les façades des maisons.

Mais, l’installation va tarder. En effet, le conseil municipal autorise J. Pageot à emprunter les voies publiques pour ses installations, le 25 août 1912, sous réserve d’une autorisation préfectorale appelée permission de voirie. Celle-ci ne sera délivrée que le 16 janvier 1913.

Les travaux seront rapides, puisque le 15 mars 1913, Henri Pageot fils certifie « avoir mis en service ce jour, place du Champ de Foire, un moteur Wintertur d’une puissance de 40 chevaux, actionnant une dynamo délivrant 140 ampères sous120 volts et un survolteur chargeant une batterie d’accumulateurs d’une capacité de 200 ampères-heures ».

Cette installation servira, comme on vient de le voir, à l’éclairage public, mais aussi à l’éclairage des particuliers.

Des contrats de fourniture d’électricité seront également signés avec des particuliers ainsi qu’avec la municipalité pour l’électrification de la mairie, de l’église et du presbytère.

L’entreprise Pageot père et fils œuvrera jusqu’en 1931, année où le Syndicat Intercommunal d’Électricité de Maine-et-Loire (SIEML) prendra la relève.