Le cinéma Pageot installé sur le champ de foire à Saint Georges
En 1913, Joseph Pageot céda l’affaire à son beau frère et se consacra à une autre nouveauté : la petite installation électrique qu’il avait créée, toujours sur le champ de foire, et qui permit au bourg de Saint-Georges d’être électrifié dès 1912.
Le cinéma ambulant fit les beaux jours des campagnes jusqu’en 1933. En février de la même année, il s’arrêta définitivement, tué par le parlant et l’ouverture de salles sédentaires.
Joseph Pageot, mécanicien touche à tout de Saint Georges-sur-Loire, résidant sur le champ de foire (aujourd’hui place Monprofit), était fasciné par les nouveautés et les progrès techniques du XXe siècle naissant.
C’est en visitant l’exposition universelle de Paris en 1900, qu’il eut l’idée de créer dans sa province un cinéma ambulant : décision tout à fait novatrice, car les premiers cinémas forains avaient vu le jour en 1896 seulement, à Nantes et à Lille. On ne parlait pas encore de salles sédentaires, et le cinéma faisait partie des activités rares de foire.
Donc, Joseph Pageot se lança dans la construction de roulottes et du matériel qui permettaient de transporter et projeter les films ; il y en avait 4, montées sur roues ferrées et tirées par deux tracteurs.
L’entreprise était une affaire de famille qui regroupait les époux Pageot, le couple formé par le frère de madame Pageot et son épouse, et les neveux.
Le public était accueilli sous une vaste structure mobile de 24 m de long sur 7 de large, garnie de gradins. À Saint-Georges, on la dressait sur le champ de foire, alors dépourvu d’arbres, proche de la demeure des Pageot. Et, pour être sûr d’assurer les séances prévues, Joseph Pageot emmenait, dans sa caravane, un groupe électrogène.
Les voitures du cinéma Pageot