Saint Georges Patrimoine

La boule de sable

Hommes jouant à la boule de sable
Un homme lançant une boule de sable

La boule de sable se joue uniquement dans un territoire restreint allant de Varades et Saint Florent à l’ouest, à Saint Georges et Chalonnes à l’est. La tradition dit que ce sont les mariniers qui, faisant escale le long de la Loire, ont commencé à jouer avec des boules en bois.

La boule pèse entre 1,5 kg et 2,3 kg, pour un diamètre compris entre 14,5 cm à 16,5 cm. Elle est tournée en bois de chêne vert, et comporte un trou. On y place le pouce pour mieux maintenir la boule lors du lancer. Elle n’a pas de cercle métallique comme sa sœur du jeu de Fort, et craint donc de se fendre, aussi doit-elle rester immergée dans l’eau en permanence en dehors de ces moments de jeu. Le lancer de la boule est fondamentalement différent de celui de la boule de fort et de la pétanque. Le maître, équivalent du cochonnet dans d’autres jeux, a un diamètre variant de 13,5 à 15,5 cm.

Le terrain fait 13,5 mètres de long et 2,5 mètres de large avec trois parties. Ce sont deux bacs de 4,50 m de longueur et de 2,50 m de largeur implantés face à face et distants de 5m, remplis de sable de Loire.

Les joueurs se tiennent debout dans un bac et lancent les boules dans l’autre. Comme dans le jeu de Fort ou dans la pétanque, le but est d’approcher le plus près possible du maître. Les équipes sont de 2 ou 3 joueurs. Les parties se disputent en 11 ou 15 points. Les règles sont édictées par une ligue appelée : Oscar. Des concours sont organisés entre les sociétés où la boule de sable se joue essentiellement de nos jours.

Les jeux ont commencé à se développer sur les grèves avec une apogée entre les deux guerres mondiales : chaque café possède alors son jeu. C’est une véritable vie locale qui se construit alors autour de la pratique du jeu. En 1878 se crée la société de la Paix. Les amis réunis du Port Girault, créé en 1930, la Salle et la Fraternité suivront.

La boule de sable est toujours pratiquée à Saint Georges aux « Amis réunis » du Port Girault, à la société de « la Paix » et à la société de « la Salle ».