Saint Georges Patrimoine

L'étang d'Arrouët

L’étang d’Arrouët a appartenu pendant des siècles aux chanoines de l’abbaye de Saint Georges. Il était beaucoup plus vaste qu’aujourd’hui puisque la route de Chalonnes n’existait pas et qu’il s’étendait sur l’actuelle place Jumilly. Il est alimenté par les eaux du grand étang de la Brelaudière, au nord-est de la commune et au sud du château de Serrant dont il est très proche.

Vendu comme bien national au moment de la Révolution française, l’étang d’Arrouët devient alors la propriété du conte de Serrant. Il est le point d’eau essentiel du village, qui, construit sur une butte rocheuse, souffre alors tous les ans de sècheresse : trois mois les années ordinaires et davantage pour les années exceptionnelles.

En 1835, le conseil municipal présidé par Séréné Faugeron cherche à l’acheter. Refus du comte Alfred Walsh, qui pourtant l’entretient peu et mal. Et cependant, les animaux vont s’y abreuver, les femmes y laver leur linge, les boulanger y puiser l’eau quand la ressource est tarie dans le bourg…. L’intérêt général commande son achat. Il devient une pomme de discorde entre la mairie et le château. Les propositions et refus vont durer plus d’un siècle et c’est seulement en 1973 que la commune pourra l’acquérir. Depuis longtemps déjà, agriculteurs, ménagères et boulangers n’ont plus besoin de lui…

Avant 1850, l’étang se prolongeait au-delà de la médiathèque. Vers cette date, on a construit un pont pour faire passer la route départementale 161 bis.

Puis, après le guerre 39/45, au-delà de la route, cette partie de l’étang est devenue un dépotoir. La place de Jumilly remplie, on est passé de l’autre coté de la route de Savennière. Sur ce dépotoir on a construit un super U, que l’on a détruit pour y construire la médiathèque Lalumé.

Les rives de l’étang d’Arrouët sont aujourd’hui un lieu de promenade, de détente, de pique-nique et de pêche.