Le Port Girault est un hameau dépendant de Saint Georges sur Loire. Il est situé sur la voie ancienne qui longeait le fleuve et fut au cours des siècles un port à l’activité importante.
Le bourg de Saint Georges établi sur le coteau, loin du fleuve avait besoin d’un port car les marchandises nécessaires à la vie d’une communauté arrivaient ou partaient par la Loire. Le Port Girault a donc longtemps été ce lien entre les saint-georgeois, groupés autour de l’abbaye et de l’église, et l’activé marchande, pour une bonne part fluviale.
En 1824, sont ainsi acheminés par la Loire tous les matériaux qui serviront à construire l’actuelle église de Saint Georges : pierres, tuffeaux, bois, ardoises, chaux…. sont débarqués au Port Girault puis “charroyés” jusque dans le bourg.
Comme dans tous les endroits où se croisent et s’arrêtent des hommes et des marchandises, le Port Girault a eu des lieux d’accueil : on sait qu’une auberge, la Boule d’or, se tenait sur la levée.
On sait aussi qu’un puits de mine y a été creusé en 1842 pour extraire de la houille. Le sillon minier de la Basse Loire longe le fleuve. Mais de faible rendement, il a été fermé en 1847 contrairement aux mines de la Villette qui perdurèrent jusqu’au début du XXème siècle.
Le XXème siècle a vu disparaître les activités du Port Girault qui reste aujourd’hui un quartier séduisant, calme et malgré la fin du transport fluvial, particulièrement vivant.
Le Grand Bras est le nom que porte le bras de la Loire bordant Saint Georges. Ce nom évoque la période pendant laquelle le commerce fluvial, intense jusqu’aux années 1850, longeait la rive nord de la Loire, avant d’être concurencé par le chemain de fer.
Que s’est-il passé ? Le franchissement du fleuve a toujours été difficile : ponts de bois de Saint Georges à l’île puis de l’île à Chalonnes et surtouts bacs ont permis pendant des siècles d’echeminer d’une rive à l’autre, gens et marchandises.
En 1841, sous le règne de Louis Philippe, on entreprend la construction de trois ponts. Ils s’inscrivent dans le projet d’une liaison stratégique, favorisant le déplacement éventuel des armées entre Segré et Cholet. Ils sont à péage et deux petites maisons à chaque entrée du franchissement du fleuve (côté Saint Georges et côté Chalonnes) abritent les receveurs.
A la fin du XIXème siècle, Lucien Frémy, maire de Chalonnes, conseiller général et surtout liquoriste réputé, voudrait pouvoir effectuer, en toute saison, le transport de ses marchandises par voie fluviale. Mais le bras actif de la Loire, plus large que l’autre, longe la rive nord. Frémy est donc favorable à un détournement du fleuve. Ce sera fait et les travaux dureront jusqu’en 1906. Un barrage en aval du port de l’Alleud à la Possonnière va détourner le courant principal du fleuve vers Chalonnes.
Le Grand Bras devient alors un bras mort et seul son nom évoque encore l’activité marchande passée.
Le Grand bras en 1938