Saint Georges Patrimoine

L'hôtel de la Boule d'or

Photographie de la maison rue tuboeuf, ancienne auberge

L’ancien hôtel de la Boule d’or

Le grand chemin royal reliant Paris à Nantes traversa Saint Georges sur Loire à compter du XVIIIème siècle. De nombreux voyageurs faisaient halte dans le village qui comptait de nombreuses auberges.

Dès 1675, on trouve dans la rue Tuboeuf l’enseigne du Chapeau Rouge appartenant à un certain Toublanc.

Le 3 juillet 1748 le prêtre et prieur (Matthieu Peyre) de l’abbaye de Saint Georges déclare la construction neuve d’un corps de logis composé de plusieurs chambres et d’un jardin sur la rue Tuboeuf. Son propriétaire, Pierre Hillaire TOUBLANC écuyer, conseiller du roi, auditeur de la chambre des comptes de Bretagne à Nantes décède ; leur fille Renée TOUBLANC, dame de Montreau, épouse de René-Pierre CASSIN DE LA LOGE, hérite de l’ensemble.

En 1837, par tirage au sort, leur fille Renée CASSIN DE LA LOGE épouse de Jean Louis LE TELLIER, conseiller à la cour d’Appel  d’Angers, en devient propriétaire. Elle loue cet héritage verbalement à Antoine Ducazeau tonnelier et Jeanne Augereau son épouse qui ouvrent le CAFE DU BON SOUVENIR.

 

En 1859,  la Veuve Renée LE TELLIER vend à Lucien FROGER, aubergiste grainetier et sa Dame Rose Desprès, le CAFE DU BON SOUVENIR et jardin dépendant, situés rue « Tuebeuf ». Voilà la description qui en est faite  :

– la maison: un grand et principal bâtiment distribué de diverses pièces au premier étage, avec greniers au-dessus

une cour vers ouest de ce bâtiment

au nord de ce dit bâtiment principal une ruelle ou couloir, et dans ce couloir puits commun avec les propriétés de MM Bréchet, Gaubert et Roulin

au rez-de chaussée, une grande salle et petit salon sur la rue, cuisine avec grenier au dessus et cave vers Nord, cinq chambres au premier étage et grenier mansardé au-dessus, cabinet d’aisance et puits, ledit puits commun avec Madame Portais

une écurie séparée de la maison par un couloir avec grenier,

– un jardin de l’autre côté de la rue avec volière, buanderie, hangar, cellier avec grenier, douve, pompe . »

 

détail du cadastre napoléonien du bourg

La rue Tuboeuf sur le cadastre napoléonien de 1835 (ADML)

Le CAFE DU BON SOUVENIR change d’enseigne et devient, l’hôtel de la BOULE D’OR .

En 1896, Lucien Froger et Rose Desprès vendent l’HOTEL DE LA BOULE D’OR  à Pierre CAILLEAU jardinier et son épouse Marie RETIF, lingère et aubergiste.

En 1918, la veuve Marie CAILLEAU et sa fille Marie Louise épouse PAVIE tonnelier, vendent à Alexandre PICHERIT, cultivateur, époux Marie BEHIER, qui transforme l’HOTEL DE LA BOULE D’OR  en maison à usage d’habitation.

Cette maison retrouve le calme de la rue Tuboeuf après ces cent soixante dix ans  d’occupation commerciale.