La Sollier en 2007
Cette métairie située à Chazé sur Argos, à 30 km au nord de Saint Georges sur Loire, apparait à partir de 1732. Elle faisait partie du temporel, ces propriétés qui rapportaient des revenus à l’abbaye en étant louée à des fermiers. Le “solier” est une maison avec grenier et veut dire étage ou plateforme. Le nom peut également faire référence à un lieu exposé au soleil.
La métairie est constituée d’une chambre principale avec une cheminée et un four et de deux “chambrettes”. Deux étables, une grange, un pressoir et une porcherie forment les installations. Aujourd’hui, la maison d’habitation a été détruite et il ne reste que les étables.
La métairie fait l’objet d’une expertise comme les autres propriétés de la mense abbatiale, en 1733, lors de la succession de l’abbé Jean-Louis Caton de Cour. Les portes nécessitent des restauration ainsi que le four. La charpente et la couverture doivent être réparées. Sur la grange et l’étable, des travaux de maçonnerie sont nécessaires. Dans la cour, un puits a été creusé mais n’a pas été maçonné. Les réparations sont évaluées pour un montant de 597 livres. La métairie fait l’objet d’une nouvelle expertise en 1747 : la facture est revue à la baisse, à 208 livres. Des travaux ont-ils été réalisés ? Le puits n’a cependant pas été finalisé…
Les actes notariaux concernant les baux permettent de retrouver les occupants de la métairie durant cette période :
En 1791, suite à la Révolution, la closerie est nationalisée comme tous les biens du clergé et vendue le 2 mars 1791 à Mathurin Guillot.
Sources
Le temporel de l’abbaye de Saint Georges sur Loire, Denis Mercier