Saint Georges Patrimoine

Saint Stanislas Saint Georges

1943-1966

équipe de football de la saint stanislas 1948

L’équipe de la Saint Stanislas de 1948

Après la seconde guerre mondiale, la pratique du football à Saint Georges prend de l’ampleur. Une jeunesse enthousiaste rejoint les clubs qui fêtent le retour des joueurs prisonniers de guerre ou déportés du travail. Le terrain de foot devient grâce à la compréhension du comte de Serrant, le Stade Municipal et la pelouse est rénovée par la Municipalité. Chaque dimanche, les deux équipes saint-georgeoises, le Saint Georges Sportif, premier club créé en 1933,  et celle du patronage de la Saint Stanislas s’affrontent pour le plaisir des habitants.

En 1947, le club historique est mis en sommeil suite au départ de son entraîneur historique, Germain Métivier. De nouvelles recrues comme Roger Dauce, joueur de Trignac, rejoignent le « Patro » ; il en devient le capitaine. Charles Gaigeard devient l’entraîneur de l’équipe. Mais l’effectif reste fragile et il n’est pas rare d’être obligé d’annuler un match sur les coups de midi, faute de pouvoir aligner onze joueurs. Les restrictions de carburant limitent encore les déplacements. On utilise un véhicule à gazogène c’est-à-dire fonctionnant au bois et au charbon, qu’il faut régulièrement pousser dans les côtes.

Si l’accès au stade se fait désormais par un portillon, les installations sont encore limitées : il n’y a pas l’eau courante et chaque dimanche, il faut aller à cheval chercher de l’eau à la fontaine Benet pour permettre à chacun de se déshydrater. Il n’y a pas de tribune : les spectateurs sont installés sur des bancs que l’on protège avec une bâche retenue par des arceaux quand la météo est capricieuse. Le terrain saint-georgeois a cependant très bonne réputation et il n’est pas rare que l’équipe de Chalonnes alors au faîte de sa gloire vienne disputer ses matchs à Saint Georges quand son propre stade est inondé.

Durant les matchs, les supporters de tous les âges encouragent les joueurs avec ferveur. La tension monte parfois et comme il n’y a pas de main-courante, il n’est pas rare de voir le terrain envahi ! Mais la rencontre finie, tous se retrouvent au bar tenu par les épouses et les mères des joueurs. Il en va de même quand l’équipe est en déplacement : s’en suivent des retours parfois difficiles durant lesquels le chauffeur « distrait » ratisse parfois le bas-côté.

La gestion reste très familiale : on se retrouve dans la semaine chez l’un des dirigeants pour constituer les équipes. En fin de saison, les parents et amis des joueurs se retrouvent pour un banquet ou un voyage en Brière ou sur la côte d’Émeraude. Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de déguster des huîtres.

Dans les années 1950, l’équipe première s’appuie sur une défense réputée : le gardien « P’tit Louis », les deux Gilbert, deux solides défenseurs ou encore René Lemaire et son jeu de tête imbattable.

L’équipe connaît des hauts et des bas : le quart de finale de la coupe de Bodman à Saumur, le huitième de finale de la coupe de l’Anjou, la progression en Excellence de l’union d’Anjou et en Promotion d’honneur du district mais également des descentes à l’échelon inférieur et la disparition tragique d’un de ses meilleurs joueurs. L’équipe doit également faire face à de nombreux départs pour la guerre d’Algérie.

palmarès 1950 1951 de l'équipe de football de la SAint Stanislas

Le palamrès 1950 1951 (crédit Abellard)

équipe de football de l'union sportive 1967 1968

L’union sportive 1967 1968

Le début des années 60 est marqué par l’arrivée de jeunes joueurs qui insufflent une nouvelle énergie. Ils sont rejoints bientôt par des footballeurs plus expérimentés : c’est l’apogée de la Saint Stanislas.

La Saint Stanislas devient finalement L’Union Sportive en 1966. C’est le début, d’un joli palmarès. Durant la saison 1970-1971, l’US opère en première Division où les jeunes entraînés par M. Niobé obtiennent de brillants résultats, grâce notamment à de nouvelles recrues, Guy Popille et M. Boulic venant de l’AC Belle-Beille. Ce dernier passe bientôt sur le banc de l’entraîneur. L’équipe finit juste derrière celle de Segré. En 1976, après une saison exceptionnelle, l’US Saint Georges accède à la Promotion d’Honneur et s’y maintiendra une saison supplémentaire avant de redescendre en première division en 1979 après avoir raté le maintien de justesse. Cette déconvenue est contrebalancée par un exploit : les cadets de M. Abraham et M. Garraud remportent brillamment la coupe de l’Anjou. D. Raimbault succède l’année suivante à M. Boulic au poste d’entraîneur. L’équipe se maintiendra alors en bonne place en première division du championnat.

Sources : St Georges 50 de football, publié par l’USSG en 1983